dimanche 17 février 2013

Point sur les fibromes utérins

Vendredi 18 janvier 2013 dernier, je me suis rendue à la table ronde organisée par l'association Fibrome info France pour le lancement de leur grande campagne de sensibilisation.

Cette table ronde était organisée en 3 grandes parties :

-lecture de témoignages
-intervention de professeurs spécialisés dans le traitement des fibromes utérins
-question-réponse

Je ne suis arrivée qu'au moment du début de la 2nde partie (alors que j'ai failli ne pas venir!!). Et l'on peut dire que je suis tombée au bon moment.

Voici ce que j'ai retenu des ces interventions :

Les deux professeurs spécialisés dans le traitement des fibromes , présents sont le Professeur JL BRUN du CHU de Bordeaux et le Professeur H FERNANDEZ du CHU du Kremlin  Bicêtre.

La partie dont je souhaite vous rendre compte est lla partie liée aux questions-réponses
Le moment des question-réponses était un peu "tendu" dans le sens où les membres de l'association Fibrome Info France attendent des réponses à des cas concrets, car c'est un parcours chaotique de patientes baladées de traitements en traitements, d'opérations en opérations plus ou moins lourdes et avec des conséquences plus ou moins graves, de médecins en médecins plus ou moins au fait de cette maladie, qui a mené à la création de cette association.

La partie qui évidemment m'a parue la plus intéressante est le témoignage d'une jeune femme dont le Gynéco lui a dit d'arrêter le défrisage car il est à l'origine de ses fibromes.

La réponse du Professeur FERNANDEZ était empreinte d'ironie et il a clairement dit ne pas connaître les pratiques capillaires des femmes noires et n'avait pas l'impression que la pratique soit si répandue que cela. Il a même ajouté que si les femmes noires souhaitent continuer à se défriser grand bien leur en fasse.

Je n'étais pas surprise de cette réponse, mais agacée surtout par l'ironie et le fait justement qu'il n'était pas au fait des pratiques capillaires chez la femme noire. L'intervention de monsieur MBARGA (il me semble qu'il était modérateur mais je ne veux pas dire de bêtise), en rajoutait une couche en disant qu'il y une sorte d'hystérie autour de ces pratiques capillaires et que ces histoires de cheveux sont anodines.

Bien entendu, j'ai été obligée de réclamer le micro pour préciser d'ou venait la relation faite entre les produits défrisants et les fibromes utérins, c'est à dire, les résultats d'études faites aux Etats Unis reprises par la magazine Sciences et Vie en Mai 2012. De plus, j'ai demandé des précisions concernant les perturbateurs endocriniens suspectés d'être présents dans les défrisants chimiques. Car il me semble qu'ils sont remis en cause justement à cause de leurs effets négatifs sur les hormones.

Les professeurs ne sont apparemment pas au fait des pratiques capillaires des femmes noires et des dangers auxquelles elles s'exposent et c'est compréhensible. Le professeur FERNANDEZ m'a donc répondu que si des ingrédients présents dans les défrisants chimiques devaient interagir avec les fibromes utérins, ils influenceraient la taille des fibromes (en ajoutant éventuellement 1 à 2 cm) mais qu'ils ne sont pas la cause de l'apparition de ces fibromes. Il a aussi précisé que ce n'est pas la taille qui définit la gravité des fibromes mais les symptômes (à traiter en priorité).

Conclusion

Le hasard à voulu que je m'eclipse peu après, la conférence ayant pris un peu de retard.

Ma conclusion suite à cette table ronde, est que le chemin ne sera pas aisé pour les membres de l'association Fibrome info France, mais que leur action fera écho auprès de nombreuses femmes encore trop peu informées de cette malade. Les symptômes sont encore tabous (car touchant à l'intimité) et le corps médical encore trop peu au fait des pratiques alternatives à l'ablation de l'utérus, en particulier sur les femmes en age de procréer.

La relation entre les produits défrisants chimiques et les fibromes utérins sont encore du domaine de la rumeur en France et ce n'est pas le domaine dans lequel les recherches vont se diriger. 
Seul l'avenir nous dira si cette rumeur n'est que pur fantasme ou une menace réelle.
L'ironie des professeurs m'a ramenée 10 ans en arrière, lorsque des études établissaient un lien entre pilules contraceptives et accident cardio vasculaire, mais aussi d'autres désagréments (je prenais la Diane 35 et en demandant à mon gylécologue de changer de pilule j'ai eu droit, encore une fois à du sarcasme. J'ai persisté et changé mais suis finallement revenue à cette pilule à cause des symptômes trop invasifs des autres : migraine terrible, douleurs et hypersensibilité des seins, j'ai même eu du cholestérole!!).


Ironie de l'histoire depuis peu, des plaintes ont été déposées et les recommandations pleuvent quand à la prescription des pilules.
NAPPY PARTY préfère appliquer le principe de précaution à partir du moment qu'un éventuel danger est évoqué et recommande de ne pas utiliser les produits défrisants chimiques (en particulier sur les enfants).
De plus, l'ONG Label Beauté Noire travaille en partenariat avec l'UNESCO et a accompli un travail intéressant sur les produits éclaircissants. Une campagne sur les produits défrisants est en route et bien entendu nous suivrons tout cela de près.

Notre santé, celle de nos enfants est en jeu. Soyons vigilents!!

Si vous souhaitez plus d'information sur les fibromes ou bien vous mettre en relation avec Fibrome Info France et/ou les soutenir, n'hésitez pas à vous rendre aux différentes réunions d'informations, vous pourrez parler de vos problèmes sans tabou :





5 commentaires:

  1. Salut! j'ai découvert ton blog via le blog de miss camaelle :) ton article me conforte dans l'idée d'en finir avec le défrisage. Ce qui devait être un long stretching s'est transformée en transition. Mon dernier défrisage remonte à octobre 2012 et j'espère que ce sera le dernier...En attendant je dois faire face à quelques désapprobations et ce n'est pas facile...
    bises

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    1. Salut Caro Mai! Merci d'avoir pris le temps de nous lire! Contente que tu ai pris la décision de franchir le pas. Ce n'est pas une décision à prendre pour beaucoup de femmes que ce soit pour assumer sa nouvelle image ou pour assumer et supporter les désaccords, remarques désagréables, voir harcèlement. Mais rassures toi, une fois la décision prise et si tu es sure de ton choix, rien ni personne ne pourra te destabiliser ou du moins te faire changer d'avis. Sache que nous te soutenons et que si tu as besoin de soutien ou de conseil nous sommes là et nous pourrons même te diriger vers des personnes qui sauront te donner les conseils appropriés. A bientôt.

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    2. "Ce n'est pas une décision FACILE à prendre" je voulais plutot dire!!

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    3. Merci Nappy Angel ça m'encourage vraiment :) et plus le temps passe plus j'ai hâte de retrouver mes cheveux naturels, je touche tout le temps mes repousses lol. En tout cas ma décision est prise, je suis sûr de mon choix, plus question de m’empoisonner avec du défrisant !
      bises et merci bcp du soutien
      à bientôt

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    4. Je suis contente que tu sois sure de ton choix! Oui, touche les, papouilles! Et tu verras lorsque tu auras coupé, tu les toucheras encore plus. Mais rassures toi, avec le temps ca passe...un peu

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